Un budget en baisse pour s'adapter à la crise Imprimer
Écrit par Nice Matin   
Mardi, 31 Mars 2009 20:12

Si la Ville de Saint-Laurent a pris la décision de ne pas augmenter ses impôts locaux contrairement à ses voisines Cagnes et Nice, le budget primitif pour l'année 2009, qui a été approuvé jeudi soir sans les 8 voix de l'opposition qui ont voté contre, est pourtant un budget de crise. Le maire Henri Revel reconnaissant d'ailleurs qu'ils avaient eu « du mal à le mettre en place ».

 

 

 

 

Les impôts locaux n'augmentent pas

 

Première grande orientation, celle qui donne le sourire aux Laurentins malgré la crise, la maîtrise des taux de fiscalité communale. La taxe d'habitation se maintient à 12,93 %, la taxe foncière pour le bâti à 12,83 % et celle pour le non-bâti à 13,39 %. Une fleur qui coûte quand même puisqu'Henri Revel rappelle que « le fait d'avoir baissé les taux sur les quatre dernières années a fait perdre 1 million d'euros. Si on en a besoin on n'hésitera pas à vous les demander ! »

Les taxes locales maîtrisées, ce budget va devoir maintenir le cap sur « des dépenses de gestion courante contenues, prioriser les investissements liés aux grands projets structurants et stabiliser l'endettement ». En clair, en 2009, la Ville devra faire avec moins, puisque de toute façon la commune est concernée par une baisse des recettes.

 

Pour ce qui est de l'enveloppe de fonctionnement, on passe d'un budget de 43 millions d'euros en 2008 à 41,8 millions cette année.

 

Côté investissements la baisse est aussi notable, on passe de 19,3 millions d'euros en 2008 à 14,3 millions en 2009.

 

 

 

Le CCAS va vivre sur ses économies

 

Dans les détails, on rogne un peu partout. Et surtout sur les charges à caractère général qui sont amputées de plus de 1 million d'euros par rapport à 2008 (on passe de 10 millions à 8,8 millions). Concernant les investissements, le budget consacré à l'équipement, qui avait été doublé l'année dernière, est ramené à des proportions plus raisonnables, on passe de 12,3 millions à 7,6 millions.

 

On grignote aussi sur quelques subventions, comme celle du CCAS qui diminue de moitié. « De 1,2 million d'euros, on passe à 600 000 euros ». Ce qui fait intervenir l'opposition, Marc Orsatti et Claire Pauget, qui regrette cette baisse en pleine période de crise. Mais Henri Revel les rassure, « c'est parce qu'il y a un excédent de 700 000 euros. Et de toute façon, s'il y a un problème on sera là pour y faire face ».

 

Petite déception, les charges du personnel, près de 60 % du budget, ne baissent pas alors mêmes que « une cinquantaine d'employés communaux ont été transférés à la communauté urbaine (...) Mais n'oublions pas la nouvelle une crèche et la vidéosurveillance, ce qui suppose des employés en plus. »

 

Enfin, cerise sur le gâteau de ce budget de crise rondement mené, 3 millions d'euros de virement. « Ils servent à équilibrer le budget, mais ils ne sont pas utilisés, explique Henri Revel. Et là, je suis fier, car l'an prochain on est sûr d'avoir au moins ces 3 millions ». Presque du luxe. Mais d'ici là tout le monde espère que la crise sera passée...