Au revoir Mr Delbecq Imprimer
Écrit par saintlaurentduvar.net   
Mardi, 26 Mai 2020 03:46

Il est parti le jour où le site a planté... il était 7 h du matin, samedi dernier, lorsqu'en passant je vois des ambulances et Joseph Segura... Au départ je pense à un accident et surtout je pense à Mr Delbecq qui était toujours présent trois semaines avant les rentrées ou  très tôt le matin arrivant en vélo... Et là ce fut le choc... On gardera comme souvenir, la passion pour son métier mais aussi sa gentillesse. Au revoir Mr Delbecq.

 

 

 

L'article du JDD


Il a choisi la cour de son établissement pour mettre fin à ses jours. Bruno D., directeur d'une école élémentaire à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes), a été retrouvé pendu. La police a été prévenue samedi vers 6 h 45. Cet homme de 64 ans, marié, père de deux enfants, n'habitait pas sur place. En poste depuis une vingtaine d'années, il devait partir à la retraite en juin.


À la tête de ce petit établissement de 120 élèves dans un quartier plutôt favorisé en centre-ville, le sexagénaire est décrit comme "un homme avec des qualités humaines exceptionnelles", selon le maire, Joseph Segura. "Il faisait l'unanimité parmi ses collègues et les parents d'élèves, notamment pour son implication", estimait samedi l'inspecteur d'académie de Nice Michel-Jean Floc'h. Sur le compte Facebook du quotidien Nice-Matin, parents et anciens élèves expriment leur tristesse. Sophie salue "un monsieur très classe", Karine décrit "un enseignant et un directeur comme on n'en fait plus, passionnant et passionné par son métier. Vélo et nœud papillon". Et Yann, ému, se souvient qu'il jouait au foot avec les élèves: "Quinze après que j'ai quitté l'école, il me saluait toujours!"


Une cellule psychologique


Comment expliquer ce geste? L'homme a laissé une lettre dont on ignore pour l'heure le contenu. Une enquête a été ouverte. L'école avait redémarré le 11 mai avec 11 élèves de CP et de CM2. "Bruno avait repris sa classe de CP, rapporte une institutrice. Des collègues lui ont proposé de le soulager en prenant ses élèves, mais il a décliné, assurant qu'il n'y avait aucun problème." Le directeur disait juste que cette fin d'année, sans kermesse, était bien étrange.


Une cellule psychologique a été mise en place. Demain, l'école accueillera aussi les autres niveaux, qui n'ont pas encore repris. Certains enseignants se demandent si cet acte a un rapport avec le contexte actuel. Beaucoup ont aussi en tête le suicide de Christine Renon, une directrice d'école maternelle surmenée, survenu en début d'année scolaire. Les syndicats enseignants invitent toutefois à la prudence, en attendant de connaître les éléments contenus dans la lettre et les résultats de l'enquête.